La Littérature à l’ère de l’Anthropocène, Une étude écocritique autour des œuvres de l’écrivain taïwanais Wu Ming-yi
La Littérature à l’ère de l’Anthropocène étudie comment la littérature peut être une modalité d’observation, de résistance et de création, au service d’une réflexion qui doit être aujourd’hui transdisciplinaire pour mieux appréhender le problème systémique qu’est le réchauffement climatique.
Adoptant une approche écocritique, Gwennaël Gaffric aborde ici le traitement littéraire des questions écologiques à Taiwan. Il centre son étude sur les œuvres de Wu Ming-yi, figure majeure des scènes littéraire, artistique et militante taïwanaises, mais il s’attache à élargir son propos en mettant en perspective et en dialogue des textes d’autres auteurs taïwanais contemporains, ainsi que des réflexions proposées par des penseurs issus de plusieurs disciplines et de tous horizons géographiques, d’Asie, d’Europe et d’ailleurs. Il réalise ainsi une impressionnante synthèse, où l’écologie devient une ontologie de la relation entre humains et non-humains et un chemin épistémologique pour penser l’Anthropocène.
À la lumière de cette vision écocritique à travers le prisme de Taiwan et de Wu Ming-yi, sont mises en avant trois dimensions de la littérature à l’ère de l’Anthropocène : l’écriture et la narration de la « nature » ; l’écriture et la pratique militante ; l’écriture et la création de devenirs alternatifs. Une bibliographie extensive et trois index achèvent de faire de ce livre un ouvrage de référence.
La Littérature à l’ère de l’Anthropocène dépasse ainsi de très loin le cadre de l’île qui a vu naître Wu Ming-yi. S’appuyant sur une méthodologie située au croisement des études taïwanaises, de l’écocritique et de la critique postcoloniale, Gwennaël Gaffric explore de façon pénétrante la manière dont Wu Ming-yi s’empare des questions écologiques pour transcender nos conceptions normatives de l’humain et du non-humain, du local et du global.
Quoique tirés de la fiction littéraire, les exemples sont concrets : de l’observation des écosystèmes naturels à la critique de la planification urbaine, de la réécriture de l’histoire à travers le prisme de l’environnement aux revendications identitaires, de la critique des idéologies spéciste et anthropocentriste à l’imagination science-fictionnelle des catastrophes écologiques.
Le livre de Gwennaël Gaffric n’est pas seulement la première monographie, toutes langues confondues, consacrée à Wu Ming-yi ; il n’est pas seulement une des rares études en langue française consacrée à la littérature taïwanaise contemporaine ; il est aussi un guide de lecture sur l’un des auteurs taïwanais les plus importants de la scène littéraire insulaire et internationale (sélectionné pour le Man Booker International Prize en mars 2018).
La Littérature à l’ère de l’Anthropocène est une réflexion profonde sur ce lieu heuristique d’une écologie de la survie qu’est Taiwan, qui concentre nombre des dimensions de la question : territoire d’une biodiversité exceptionnelle mais menacée, point de passage de nombreuses espèces animales et de groupes humains migrants, biotope global confronté à de nombreux aléas industriels, risques nucléaires, risques naturels, climatiques et géologiques, et société libre dans laquelle les revendications écologiques font partie du débat public.
L’ouvrage est précédé d’une préface de Stéphane Corcuff, directeur de la collection « Études formosanes » et enseignant-chercheur à Sciences Po Lyon. Son « Prélude à l’Anthropocène » est une entrée en matière saisissante comme peut l’être un texte écrit en regardant, sans détourner les yeux, l’abîme indescriptible que paraît être l’Anthropocène. Il réfléchit à l’ontologie de cette ère de l’histoire du monde qui s’ouvre, en appelant notamment à une transdisciplinarité radicale pour penser cette terrifiante perspective qui pourrait l’être moins à partir du moment où elle serait formulée, et en posant la question : au fond, l’Homme a-t-il jamais été un Homo sapiens ?
Adoptant une approche écocritique, Gwennaël Gaffric aborde ici le traitement littéraire des questions écologiques à Taiwan. Il centre son étude sur les œuvres de Wu Ming-yi, figure majeure des scènes littéraire, artistique et militante taïwanaises, mais il s’attache à élargir son propos en mettant en perspective et en dialogue des textes d’autres auteurs taïwanais contemporains, ainsi que des réflexions proposées par des penseurs issus de plusieurs disciplines et de tous horizons géographiques, d’Asie, d’Europe et d’ailleurs. Il réalise ainsi une impressionnante synthèse, où l’écologie devient une ontologie de la relation entre humains et non-humains et un chemin épistémologique pour penser l’Anthropocène.
À la lumière de cette vision écocritique à travers le prisme de Taiwan et de Wu Ming-yi, sont mises en avant trois dimensions de la littérature à l’ère de l’Anthropocène : l’écriture et la narration de la « nature » ; l’écriture et la pratique militante ; l’écriture et la création de devenirs alternatifs. Une bibliographie extensive et trois index achèvent de faire de ce livre un ouvrage de référence.
La Littérature à l’ère de l’Anthropocène dépasse ainsi de très loin le cadre de l’île qui a vu naître Wu Ming-yi. S’appuyant sur une méthodologie située au croisement des études taïwanaises, de l’écocritique et de la critique postcoloniale, Gwennaël Gaffric explore de façon pénétrante la manière dont Wu Ming-yi s’empare des questions écologiques pour transcender nos conceptions normatives de l’humain et du non-humain, du local et du global.
Quoique tirés de la fiction littéraire, les exemples sont concrets : de l’observation des écosystèmes naturels à la critique de la planification urbaine, de la réécriture de l’histoire à travers le prisme de l’environnement aux revendications identitaires, de la critique des idéologies spéciste et anthropocentriste à l’imagination science-fictionnelle des catastrophes écologiques.
Le livre de Gwennaël Gaffric n’est pas seulement la première monographie, toutes langues confondues, consacrée à Wu Ming-yi ; il n’est pas seulement une des rares études en langue française consacrée à la littérature taïwanaise contemporaine ; il est aussi un guide de lecture sur l’un des auteurs taïwanais les plus importants de la scène littéraire insulaire et internationale (sélectionné pour le Man Booker International Prize en mars 2018).
La Littérature à l’ère de l’Anthropocène est une réflexion profonde sur ce lieu heuristique d’une écologie de la survie qu’est Taiwan, qui concentre nombre des dimensions de la question : territoire d’une biodiversité exceptionnelle mais menacée, point de passage de nombreuses espèces animales et de groupes humains migrants, biotope global confronté à de nombreux aléas industriels, risques nucléaires, risques naturels, climatiques et géologiques, et société libre dans laquelle les revendications écologiques font partie du débat public.
L’ouvrage est précédé d’une préface de Stéphane Corcuff, directeur de la collection « Études formosanes » et enseignant-chercheur à Sciences Po Lyon. Son « Prélude à l’Anthropocène » est une entrée en matière saisissante comme peut l’être un texte écrit en regardant, sans détourner les yeux, l’abîme indescriptible que paraît être l’Anthropocène. Il réfléchit à l’ontologie de cette ère de l’histoire du monde qui s’ouvre, en appelant notamment à une transdisciplinarité radicale pour penser cette terrifiante perspective qui pourrait l’être moins à partir du moment où elle serait formulée, et en posant la question : au fond, l’Homme a-t-il jamais été un Homo sapiens ?
Editeur
L'Asiathèque
ISBN
978-2-36057-190-1
Publié
2019
Spécialisation
Sciences humaines
Thème
Littérature
Environnement
Region
Taïwan